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Jules Verne, l’Homme et la machine…

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( Écrit pour la préface du catalogue de l’exposition « Jules Verne – 20000 lieues sous lesmers » – Travaux réalisés par les étudiants de NACAA encadrés par Jean Baptiste Blanc )

Le design s’interroge sur les usages de demain, il les dessine, les représente, leur donne forme et sens. Il les rend désirables. Si la capacité à désirer ce qu’il nous manque est profondément humain, alors le design est le 1er des humanismes. Imaginer, projeter, bâtir pour pallier ce qu’il nous manque, c’est l’occasion de définir les frontières de sa propre ile d’Utopie et plus généralement du monde dans lequel nous voulons vivre.

Jules Verne était-il designer ? 

Évidemment que oui en ce sens qu’il donnait forme au monde de demain dans un contexte de profondes ruptures technologiques. Les avancées de la technologie, portées par les performances nouvelles des énergies, du transport et ainsi de la communication en cette fin du 19ème siècle, permettait de repousser les limites de notre compréhension des choses. Verne spéculait sur les performances de la machine et sur l’avidité de l’Homme à comprendre le monde qui nous entoure et ainsi bénéficier de sa beauté. 

Lier l’humanité, le désir, la découverte… et la technologie pour habiliter la notion de progrès, tel était le projet du designer-écrivain, celui qui raconte des histoires imaginaires, des « histoires avec des images ».

Le design industriel est né de la volonté de quelques-uns de retrouver dans les productions industrielles les valeurs sémantiques de l’artisanat et du travail de la main. Il s’agissait au début du 20ème siècle de retrouver de l’Humain dans des productions qui sorties de la machine n’en avait plus les traces. Un siècle plus tard, les designers sont guidés par les mêmes traces et le projet NACAA s’inscrit dans cette tradition humanisme de recherche perpétuelle d’un monde futur meilleur. 

L’étudiant dessine le projet du monde de demain, celui dans lequel il veut vivre. Il est un bâtisseur. Il participe ainsi à un formidable élan d’une jeunesse qui doit prendre en considération sa culture – là d’où elle vient – qui en fait sa singularité alors que la globalisation fait peser le risque de l’uniformisation. Des profondes ruptures de contextes écologiques et technologiques font que le monde sera totalement différent demain, NACAA forme les designers pour lui donner un sens.

Pour la paix, pour l’harmonie, pour la beauté…et pour continuer de s’émerveiller, tel le Capitaine Nemo aux commandes du Nautilus, d’espaces inconnus 20000 lieues sous les mers.

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